lundi 19 décembre 2011

plus de Ossis à Berlin

Berlin : 
"Ossis", espèce en voie de disparition

     "Jeder 10. Berliner ist ein echter Ossi" ("Un berlinois sur 10 est un vrai allemand de l'Est)... titrait il y a quelques jours le Berliner Zeitung. Les dernières statistiques du Land de Berlin le confirment : les "echte Ossis", les authentiques allemands l'Est, sont en voie de disparition
1990 : 1,3 millions d'habitants à Berlin Est / 2,1 millions à Berlin Ouest
1990-2000 : Dans les 10 ans qui ont suivi la chute du Mur, 1,2 millions de Berlinois ont quitté la capitale dont 80% originaires de Berlin Est.
2010 : Seuls 317 800 Berlinois ont passé leur diplôme de fin d'étude en ex-RDA. Si on y ajoute ceux qui ont terminé leur scolarité après la chute du mur, on dénombre 340 000 Ossis dans la capitale

extrait du film Good Bye Lenin, qui marqua le début d'une véritable "Ostalgie"
    Les entreprises d'Etat de l'ex-RDA avaient fait faillite provoquant un chômage massif. Comme la création d'emplois n'a pas été suffisante dans les années suivantes, les allemands de l'Est sont partis s'installer en Allemagne de l'Ouest. Berlin n'attire que très peu les actifs des Etats voisins. Parmi les allemands nouveaux venus en 2010, 19 000 sont des Länders de l'Est et 48 000 de l'Ouest. 

    Ce qu'il faut retenir de ces statistiques, c'est aussi que non seulement le nombre de Berlinois de l'Est diminuent mais le nombre de "vrais" Berlinois également : seul 1/3 des Berlinois est né à Berlin. Voilà qui pourrait confirmer que Berlin connaît aussi le processus de gentrifcation. Des quartiers comme Prenzlauerberg sont désormais réputés pour être le nouveau paradis des jeunes couples aisés et dynamiques (entendez bobos en puissance) venus notamment du Sud de l'Allemagne. 

      Dernière surprise pour la route : l'âge moyen des Berlinois augmente, passant de 39,1 ans en 1990 à 42,8 en 2010. Alors Ken repose la question : face à l'engouement pour la jeune, cool et alternative capitale allemande (engouement en grande partie légitime),  peut-on ne pas aimer Berlin ?

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