La mode : superficielle ?
La mode : superficielle ou reflet de l'histoire ?
Fashion has been charaterized as "a capricious goddess" and the very paradigm of superficiality, frivolty and vanity. Alternatively, fashion is often described as "the miror of history" - the reflection of wars, revolutions, and other world historical events. But fashion is neither a whirligig of meaningless change nor a black mirror reflecting the spirit of time. Rather, fashion is itself a part of history, providing valuable evidence of the way people thought and behave in the past. By juxtaposing fashions from different periods in time, we can get dramatic visual impression of social, cultural and aesthetic change. Moreover, fashion has its own history. By exploring fashion's past, we can better understand its present and future.
La mode a été estampillée comme "une déesse capricieuse" et l'exemple même de la superficialité, frivolité et vanité. La mode est, d'autre part, la plupart du temps décrite comme "un miroir de l'histoire" - le reflet des guerres, révolutions et autres événements historiques d'envergure mondiale. Mais la mode n'est ni une toupie de changement insignifiant ni un miroir noir qui reflète l'air du temps. La mode est bien plus elle-même une partie de l'histoire, nous apportant une preuve précieuse de la manière dont les gens ont pensé et se sont comportés dans le passé. En juxtaposant les modes de différentes époques, on peut avoir une impression visuelle spectaculaire du changement social, culturel et esthétique. De surcroît, la mode a sa propre histoire. En examinant le passé de la mode, on est en mesure de mieux comprendre son présent et son avenir.
Dr Vaelria Steele
Director and Chef Curator
The Museum at FIT (Fashion Institute of Technology)
La mode : un témoignage de l'humanité à ne pas sous-estimer
On confond souvent la mode comme phénomène social et la mode "industrielle" créée de toutes pièces par la société matérialiste pour éduquer les consommateurs à l'hyperconsommation. La mode qui change selon les "saisons" et les défilés se veut être un besoin de renouveau qu'implique la société marchande. Créer de nouveaux besoins chez les consommateurs potentiels et les persuader que leurs goûts ont évolué. En réalité, ce ne sont pas leurs goûts qui ont changé mais la pression de la mode et l'éducation publicitaire qui a fait son travail. Prenons l'exemple des fameuses "marques". Qui a besoin d'habits de marque ? Ceux qui suivent la mode ? Bien sûr que non. Si on a besoin d' "acheter une marque" et donc d'envoyer un signe social d'appartenance à tel groupe de personnes, cela veut justement dire que l'on n'en fait pas réellement partie. Acheter la mode en quelque sorte montre que l'on ne la fait pas. Si vous achetez un vêtement dont la marque est "chic" par exemple, vous pouvez être sûr qu'elle ne le sera pas. C'est la même chose. Lorsque Ken parle donc de mode et qu'il fait référence à cette citation du Museum at FIT, il parle de la mode comme partie prenante de notre histoire.
Cette mode-là, la "vraie", n'est en rien superficielle. Un vêtement est bien plus qu'un vêtement. La mode résulte de phénomènes bien plus complexes que la simple esthétique et a des conséquences à ne pas sous-estimer. La manière dont on se vêtit influe sur notre mode de vie, de pensée... tout comme les aliments que l'on ingurgite et la manière dont on le fait. Les conséquences sur l'humeur, l'image et la manière de se mouvoir notamment sont palpables dans notre quotidien. Il est donc clair que sous-estimer la mode dans son apport à l'histoire de l'humanité est un leurre. C'est pourquoi le Metropolitan Blog comptera parmi ses thèmes de prédilection la mode, que ce soit dans son aspect le plus fin comme dans ses vicissitudes marketing les plus perverses.
The Museum at FIT : l'incontournable New Yorkais de la mode
Le Museum at FIT est un lieu incontournable pour la mode à New York. Il appartient au Fashion Institute of Technology, une université d'art et design de l'Etat de NY. C'est le seul musée de la ville qui est entièrement dédié à l'art de la mode. Réjouissons-nous : il est gratuit et pour ceux qui ne résideraient pas ou ne transiteraient pas bientôt par New York, le site internet est fabuleux.
Les expositions changent à peu près tous les six mois et sont GRATUITES. La dernière en date, malheureusement jusqu'au 16 Juin, concernait la séduction. Elle est très pertinente aussi bien dans la définition qu'elle donne de la séduction, dans le rapport complexe entre l'habit et la sexualité, que dans la manière dont la réflexion s'inscrit dans le temps. Les habits exposés sont absolument ravissants et les commentaires qui ponctuent l'exposition sont concis, vont droit au but et arrivent à préciser l'essentiel sans être pour autant superflus. Une vraie synthèse. Pour les intéressés qui ne sont pas à NY, consultez la brochure disponible sur le site web. On peut aussi profiter des vidéos et du slideshow réalisé à partir des images de l'installation de l'expo. Pour les facebookers, restez en contact et tenez-vous au courant avec le profil du Museum at FIT.
On aime ce musée aussi dans la mesure où les expositions semblent toujours avoir un propos simple mais percutant. Parmi les pochaines, on retiendra surtout celle sur Fashion & Politics ( 7 Juillet 2009 – 7 Novembre 2009). Une exploration dans le temps. 200 ans de politique qui s'expriment à travers la mode. Le terme politique comprend aussi bien les manœuvres du gouvernement que les changements culturels, les codes sexuels et l'évolution de la société. A travers l'histoire, et on ne devrait donc pas l'oublier, la mode a véhiculé des idéologies politiques et des valeurs sociales. Avec plus de cent costumes, textiles et accessoires, cette prochaine exposition Fashion & Politics est prometteuse et ambitieuse : retracer la riche histoire de la politique dans le domaine de la mode.
Museum at the Fashion Institute of Technology
7th Avenue (Fashion Avenue) at 27 Street
Gratuit
Mardi - Vendredi 12h - 20h
Samedi 10h - 17h
Fermé les dimanches, lundis et jours fériés
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